Les Chiens donnent à voir des animaux prêts à attaquer, babines retroussées sur des rangées de crocs inquiétants, yeux rougis et l’envie d’en découdre. La composition des scènes, où les animaux, violemment éclairés par les flashs, semblent sortir de la nuit, amplifie la dimension anxiogène.
Ces scènes d’agression provoquent la réceptivité émotionnelle du spectateur et réveillent ses angoisses. La violence contemporaine le dispute aux fantasmes de chacun, ouvrant la porte aux terreurs primaires qui hantent les cauchemars.
Devant de telles images, plusieurs dimensions de nos peurs s’affrontent : crainte irrationnelle du monstre, crainte réaliste de l’agression. C’est l’enfant apeuré en nous qui réagit, tout autant que l’adulte, dont la mémoire inconsciente est nourrie des violences de son histoire collective et personnelle.
“The Dogs” show animals ready to attack, lips rolled up on rows of disturbing fangs, eyes reddened, and the desire to fight. The composition of the scenes, where the animals, violently illuminated by flashes, seem to come out of the night, amplifies the anxiogenic dimension.
These scenes of aggression provoke the emotional receptivity of the spectator and awaken his anxieties. The contemporary violence disputes with the fantasies of each one, opening the door to the primary terrors which haunt the nightmares.
In front of such images, several dimensions of our fears confront each other: irrational fear of the monster, realistic fear of aggression. It is the frightened child in us who reacts, as much as the adult, whose unconscious memory is fed by the violence of his collective and personal history.