Ces photographies s’inscrivent dans le territoire sur lequel elles ont été créées, et qui a fortement inspiré leur esthétique : les paysages secs et rocailleux des alentours de Carcassonne. Cette matière minérale, la roche, la terre, la poussière, sont omniprésentes ; la photographe évoque une terre nourricière et funeste, la matrice comme le tombeau. Sans perspective, le corps humain, massif, est isolé de son contexte. Ce corps, pourtant, se détache de cette masse minérale par son mouvement incessant, par la lutte et la danse, par la tension, l’effort et la sueur ; les évocations de la statuaire classique contrastent avec ce jeu ambigu, cet éternel déséquilibre entre violence et tendresse, inertie et puissance. La matière organique continue de vivre, de se mouvoir, de vibrer, malgré son esthétique repoussée aux limites du réel par cet aspect minéral et désincarné.
These photographs are inscribed in the territory in which they were created, and which strongly inspired their aesthetics: the dry and rocky landscapes around Carcassonne. This mineral matter, the rock, the earth, the dust, are omnipresent; the photographer evokes nourishing and fatal earth, the matrix as well as the tomb. Without perspective, the human body, massive, is isolated from its context. This body, however, stands out from this mineral mass by its incessant movement, by the struggle and the dance, by the tension, the effort, and the sweat; the evocations of the classical statuary contrast with this ambiguous game, this eternal imbalance between violence and tenderness, inertia and power. The organic matter continues to live, to move, to vibrate, despite its aesthetic pushed back to the limits of reality by this mineral and disembodied aspect.