C’est en premier lieu une commande de la ville de Rosny – sous – Bois (93) en 2016/2017 sur la boxe, avec le soutien du Conseil général de Seine – Saint – Denis. Loin du ring, les apprentissages de la boxe anglaise, française et thaïe s’exercent dans les salles d’entraînement. Un travail poursuivi en 2019 dans de nombreuses salles de boxe.
L’entraînement, c’est ce travail au quotidien et en groupe, ou discipline se conjugue avec effort, c’est l’apprentissage des règles du combat, technicité et résistance, stratégie et rapidité des coups, esquives. C’est aussi le travail d’endurance. Effort. Oui. Se surpasser au quotidien. Sans ces épreuves physiques, pas de combat sur le ring. La minuterie ponctue les exercices qui s’égrènent comme des rituels. L ‘interrogation porte de nouveau sur le pouvoir et la violence faite à soi – même.
Dans cette sublimation de la violence physique que peut un corps ? Ses limites, le boxeur les repousse avec son esprit. La force, n’est-elle qu’un moment entre deux faiblesses ? Pur esprit fragile, l’athlète cherche des ressources intimes sous le regard des autres, positiver, se décentrer, modifier ses schémas dysfonctionnels. C’est un engrenage du corps et de l’esprit. Ne dit-on pas de la boxe que c’est une « science sauvage » ? Loin des biographies effarantes et spectaculaires, des légendes fabuleuses autour de la boxe et des boxeurs, les héros sont fatigués et presque défaillants. Ils sont fragiles et plein de doutes. C’est cette vulnérabilité qui les rend émouvants.
Hors – champ la salle de boxe et le ring, l’appareil photo montre ici la force et la vulnérabilité des corps en sueur, des cordages usés, des sacs de frappe défoncés, les regards éperdus, les maillots trempés. Les formes des corps sont comme des masses et évoquent un coup-de-poing. Une couleur symbolique ponctue chaque image.
It is primarily an order of the city of Rosny – sous – Bois (93) in 2016/2017 on boxing, with the support of the General Council of Seine-Saint-Denis. Far from the ring, the learning of English, French, and Thai boxing are exercised in the training rooms. Work continued in 2019 in many boxing halls.
The training is this daily work and group, or discipline is combined with effort, is learning the rules of combat, technicality, and resistance, strategy, and speed of blows, dodging. It is also the work of endurance. Effort. Yes. To surpass oneself every day. Without these physical tests, no fight in the ring. The timer punctuates the exercises that are repeated like rituals. The questioning is again about power and violence against oneself.
In this sublimation of physical violence, what can a body do? His limits, the boxer pushes them with his spirit. Is strength only a moment between two weaknesses? Pure fragile spirit, the athlete seeks intimate resources under the gaze of others, to positivize, to decentralize himself, to modify his dysfunctional patterns. It is gearing of the body and the mind. Isn’t boxing said to be a “wild science”? Far from the dazzling and spectacular biographies, the fabulous legends around boxing and boxers, the heroes are tired and almost falling. They are fragile and full of doubts. It is this vulnerability that makes them touch.
Outside the boxing hall and the ring, the camera shows here the strength and vulnerability of the sweaty bodies, the worn ropes, the broken punching bags, the distraught looks, the soaked jerseys. The shapes of the bodies are like masses and evoke a punch. A symbolic color punctuates each image.